lundi 29 septembre 2008

La gauche masochiste

Article intéressant à lire!

Ce post traite indirectement d'un sujet qui me chicotte un peu ces temps ci. Autant aux États-Unis qu'au Canada ou même au Québec, la droite ne se gène jamais pour basher les idées le moindrement progressives au moindre petit problème, et elle en profite pour toujours pousser un agenda extrémiste favorisant toujours et encore les plus riches, agenda caché derrière des slogans creux (et faux) et des enjeux divisifs («wedge issues» en anglais, je ne connais pas la bonne traduction).

De l'autre côté, à chaque désastre créé par les politiques myopes de la droite, la gauche (et j'utilise le terme gauche librement, englobant autant la gauche que le centre «raisonnable») à tendance à ne pas s'attarder à mettre le blâme au bon endroit et à plutôt se relever les manches et essayer de travailler à régler le problème. Il ne faut pas méprendre ce que je dis. C'est honorable et démontre bien les priorités des gens aux valeurs dites de gauche. Mais en acceptant des solutions bipartisanes pour régler la situation, la gauche accepte de prendre une part de responsabilité dans le problème, part de responsabilité que la droite ne va pas hésiter à utiliser contre elle. En agissant de la sorte, ils permettent à la droite de perpétuer ses ravages sur nos sociétés.

Il faudrait éventuellement que la gauche joue un peu du coude et profite des désastres de la droite pour les laisser se noyer dans l'océan de l'opinion publique. Les idées radicales défendues par les néocapitalistes nord américains (ie, voir Jonah Goldberg, Rush Limbaugh, Tom Delay, etc.) ne sont appuyées que par une très faible minorité de la population, qui malgré son important porte-voix, est quand même dans un moment de faiblesse.

La chute de Wall Street et l'incertitude économique qui y est rattachée offre une opportunité importante à la gauche nord-américaine d'attaquer les valeurs de droite et d'offrir une alternative intéressante. Pourtant, autant au Canada qu'aux USA (les deux étants en campagne électorale), on voit peu d'attaques profondes sur le système, les partis préférant s'attaquer à quelques coupables évidents et faciles. Donc, encore une fois, la gauche agit comme un adulte responsable, préférant commencer par trouver une solution avant d'identifier (correctement) les causes du problème. La suite est facile à prévoir. Une solution faisant un consensus gauche-droite va (finir par) être trouvée, et va améliorer un peu la situation. Et aux prochaines élections, la droite va blamer l'ensemble du problème sur la gauche, et vanter son sérieux (ha!) économique pour proposer des nouvelles baisses d'impôts et des coupures dans les filets sociaux.

Vous pourrez pas dire que je vous ai pas avertis.

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